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Stérilisation

Ce qu'on ne dit pas

  • Ce visuel ne dit pas qu’il ne faut pas adopter d’animaux dits « de compagnie ».
  • Ce visuel ne dit pas qu’il faut exterminer les animaux dits « de compagnie ».
  • Ce visuel s’inscrit dans la continuité des deux derniers : #059 sur les animaux sauvages et #060 sur les animaux dits « de compagnie ».

Ce à quoi on réplique

  • « Les animalistes veulent laisser les animaux livrés à eux-mêmes. »
  • « Les animaux d’élevage sont mieux dans les élevages que dans la nature. »
  • « Stériliser les animaux est spéciste. »

Définitions

Suprémacisme : idéologie de supériorité et de domination qui affirme qu’une certaine catégorie de personnes est supérieure aux autres et doit les dominer ou les asservir, ou est en droit de le faire. La classe de gens supposée supérieure peut être définie par une origine, un sexe, une classe, une civilisation, une culture, une langue, une religion ou autre système de croyance… Le spécisme est un suprémacisme humain.

Raisonnement

1. La sélection

Les animaux dits « de compagnie », comme les animaux utilisés dans l’élevage, ont été sélectionnés sur des critères répondant à des volontés humaines. Ils ne sont plus adaptés aux milieux auxquels leurs ancêtres appartenaient et n’y participent plus. Rien n’indique qu’il faille qu’un individu vive de la même manière que vivaient ses parents (c’est applicable à tous les sentients).

Dans certains cas, la réintroduction de ces animaux peut ou pourrait même poser problème.

Il n’y a donc pas de raison valable de le faire. Soit ils seront prédatés, soit ils prédateront en augmentant inutilement la somme de souffrance. Vouloir à tous prix que ces animaux vivent dans un milieu sauvage découle d’un appel à la nature.

La Réplique #059 explique le problème de la prédation et de la souffrance des animaux sauvages.

 

2. Sophisme de la solution parfaite

Certes, stériliser les animaux enfreint le consentement des animaux. Tout comme le fait de leur donner naissance, de choisir leur nourriture, l’endroit où ils vivent, dorment… La vie des animaux domestiqués n’est qu’une suite d’interdits et de conditionnements. Dans ces conditions, la stérilisation est la meilleure option afin que les individus dépendants des êtres humains ne naissent plus et ne soient donc pas victimes de souffrance.

La disparition d’une espèce ou d’une race n’est un problème que si des individus subissent une nuisance dans le processus. C’est-à-dire:

  • S’ils sont tués (être mort n’est pas une nuisance mais entraver l’accès au bonheur d’un individu l’est).
  • S’ils sont torturés.
  • Si l’écosystème est perturbé au point que cela entraîne la mort et la souffrance d’autres individus.

3. Sophisme du pire

Il est possible que les animaux soient mieux dans certains élevages ou dans certains logis que dans la nature. Sécurité, nourriture suffisante, soin, abri contre la pluie, le vent, le froid…

Que les conditions soient meilleures ne signifie toutefois pas que cela soit un argument.

Pour en savoir plus, découvrez la réplique #054 qui explique le problème de ce type d’argument appelé « sophisme du pire.

4. Domination

De plus, cela ne change rien au statut de dominé des animaux. Le spécisme est une idéologie qui conceptualise les animaux comme des inférieurs et donc des propriétés dont nous pouvons disposer. Leur dépendance maintient donc le rapport de domination comme nous l’avons expliqué dans la réplique #060.

La meilleure option pour les animaux dépendant des êtres humains qui ne sont pas indispensables à l’écosystème, semble être de disparaître. Il est difficile de concevoir qu’une libération animale puisse se faire si une partie des animaux est toujours dominée.

Généralement, l’argument qui suit est que cette logique est spéciste. Les antispécistes sont spécistes mais pas pour ces raisons. Nous y reviendrons dans une prochaine réplique.

 

Un nuance de plus

Cette réplique était rédigée avant l’action de Boucherie Abolition (libération de cochons qui ont ensuite été livrés à eux-mêmes dans la nature) et donc ne vise pas à critiquer cette action. Néanmoins elle peut être utilisée de cette manière puisque libérer les animaux pour les livrer à eux-mêmes alors qu’ils sont incapables de survivre par leurs propres moyens n’est pas un objectif de la libération animale. Cette action sème la confusion dans la compréhension de ce qu’est l’antispécisme et de ce que signifie « libération animale » qui est un principe politique d’émancipation et non son application littérale.

Une autre nuance de plus

Comme nous l’avons déjà évoqué, dominer ne semble pas être un problème en soi. Le souci est lorsque cette domination entraîne une limitation du bonheur. Le bonheur est relatif à la possibilité d’agir selon ses intérêts et donc de disposer d’une certaine liberté.

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