- Chez les personnes spécistes
Dans l’hypothèse ou les êtres humains seraient effectivement dotés d’une capacité d’empathie supérieure aux autres animaux, il serait incohérent d’avancer ce fait pour justifier de manquer d’empathie envers les autres animaux. Penser qu’on peut faire souffrir les autres parce qu’on est capable de prendre en compte leur souffrance est antinomique et n’aurait de sens que pour une personne cruelle.
Cet argument se retrouve aussi sous la forme : Nous sommes capable d’avoir une morale.
La morale étant censée reposer sur la meilleur manière d’agir, et celle-ci étant nécessairement référencée sur la sentience, on retrouve la même absurdité. Savoir qu’on nuit à autrui ne rend pas cette nuisance acceptable.
L’empathie seule ne suffit pas à devenir végane ou être antispéciste. Penser que celleux qui ne le sont pas n’ont pas d’empathie n’est pas vrai, même si ça peut être le cas. Dans tous les cas, avoir plus d’empathie qu’une personne spéciste n’est pas un indicateur de supériorité tout court.