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Supériorité et domination

Lorsqu’on remonte à la racine du raisonnement spéciste, on trouve généralement une croyance qui fait office de prémisse (proposition ou une affirmation avancée en support à une conclusion.)
Celle-ci consiste à penser que les autres animaux sont inférieurs aux humains.

Voici les problèmes que posent cette prémisse :

Cette idée nécessite d'être démontrée.

Qui dit supériorité, dit hiérarchie.
Qui dit hiérarchie, dit valeur de référence.
Or, les êtres humains ne sont pas supérieurs dans tous les domaines et il faudrait alors créer une hiérarchie des domaines.

Conflit d’intérêt

Le fait de penser que les êtres humains sont supérieurs aux autres animaux est donc à mettre sur le compte du fait que ce jugement de valeur est fait par un des groupes soumis à cette évaluation. On choisi ainsi les critères dans lesquels on excelle comme valeur de référence pour bâtir la hiérarchie.

Paralogismes

Le fait de croire que les animaux sont inférieurs est le résultat de plusieurs erreurs de logique :
– le raisonnement à « rebours » (ou « panglossien »)
– le raisonnement « circulaire »
– le paralogisme naturaliste 

L'abus de pouvoir

Dans une logique de respect et de bienveillance le fait d’être supérieur à un autre individu confère une responsabilité à la personne en position de force (comme le dit oncle Ben dans Spiderman) et non une raison de profiter de ce statut.

Non sequitur

Peu importe que les êtres humains soient supérieurs ou non aux autres animaux, cela n’induit pas une inférence logique (mouvement de la pensée allant des principes à la conclusion) qui permette de conclure que les êtres humains peuvent en disposer.

Lorsque nous débattons, il est important de mettre en avant ce dernier argument en priorité plutôt que de débattre de la supériorité.
C’est un principe logique de toujours débattre à partir de l’affirmation erronée la plus en amont du raisonnement.

Par exemple :

Avant de se demander si grâce à la magie on peut guérir les blessures de chakra, il est nécessaire de démontrer dans cet ordre que :

  • la magie existe ;
  • les chakras existent ;
  • la magie peut être contrôlée ;
  • les chakras peuvent être endommagés ;
  • la magie a un effet sur les chakras.

 

Ce visuel est donc la réponse à cette première prémisse infondée, et fait tomber l’argument spéciste fondamental. Généralement, la personne spéciste qui se retrouve confrontée à la mise au grand jour de son dogmatisme est dans le déni et se répète en boucle du fait de ne pas réussir à justifier sa position.

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