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Les vidéos d’abattoirs

Sommaire

1. La construction de l’éthique

2. Le refus d’empathie

3. Contrer le refus d’empathie

4. Tout le monde est concerné

5. Les alternatives

1. La construction de l'éthique

Dans une logique de mieux vivre ensemble, il convient d’assurer la liberté de chacun·e à disposer de soi, à pouvoir agir selon ses intérêts et à pouvoir remplir ses besoins primaires.
Mieux vivre ensemble c’est donc aussi ne pas entraver ces libertés individuelles.

Pour que ce système fonctionne il est donc primordial de comprendre les besoins et les intérêts de chacun·e.

  • Empathie : reconnaissance et compréhension des sentiments et des émotions d’un autre individu.
  • Compassion : percevoir et/ou ressentir la souffrance d’autrui.

Ces mécanismes sont le fer de lance de l’éthique, de toute coopération, de toute société cherchant à maximiser le bonheur de ses membres.

2. Le refus d'empathie

Les personnes refusant de visionner les vidéos montrant l’exploitation animale sont donc déjà empathiques et ont de la compassion envers les animaux et à juste titre : ces animaux peuvent souffrir. Elles le savent et cherchent justement à ne pas s’y confronter afin de ne pas souffrir.
Mais aussi pour ne pas risquer de remettre en question leur rempart de croyances permettant de justifier l’exploitation animale.

L’argument spéciste par défaut est « les humains sont supérieurs aux animaux ».
Ce qui est une position dogmatique qui mérite d’être démontrée.
Or toutes les démonstrations faites reposent sur des référentiels arbitraires qui occultent la capacité à souffrir des animaux.

C’est pourtant le seul critère à partir duquel on peut établir une hiérarchie dans le rapport à autrui. Si une entité ne souffre pas (moralement ou physiquement), on ne peut pas lui nuire. Toutes les autres font partie intégrante du champs d’application de la morale par le principe évoqué dans le premier paragraphe (1. La construction de l’éthique)

3. Contrer le refus d'empathie

VISIONNER DES VIDÉOS D'ABATTOIR EST (quasi)INDISPENSABLE.

La logique seule suffit rarement (et lorsque c’est le cas , c’est parce que l’interlocuteurice a déjà un quotient empathique élevé). Nous passons par différents stades entre l’ignorance et le changement (que nous aborderons dans un futur visuel de la section méthode).

Ce qui nous permet de passer de la prise de conscience, et le fait de se sentir concerné, à la culpabilité, est l’empathie. Se confronter aux images d’abattoir est un moyen de percevoir et ressentir la souffrance des animaux.

Lorsque nous débattons, il est aussi important de convaincre sur le fond du discours que sur le fait de visionner ses vidéos.

Si les personnes refusent vous pouvez leur demander pourquoi et répondre en fonction :

  • « Je ne supporte pas »
    Si c’est dure pour vous c’est pire pour les animaux. Et c’est bien que nous sommes d’accord sur le fait que la situation est inacceptable.
  • « Ca ne m’intéresse pas »
    Vous êtes pourtant intéressé par les bénéfices de l’exploitation. Ce qui serait cohérent c’est d’assumer votre responsabilité dans le système spéciste et de vous informer sur le sort de vos victimes.
  • « J’ai déjà vu ce genre de vidéo »
    Si vous avez déjà vu ce genre de vidéo et que cela ne vous a rien fait, vous n’avez donc rien à perdre à en regarder à nouveau. Puis-je vous proposer des liens ?
  • « Je ne veux pas savoir »
    Le fait de ne pas savoir n’empêche pas la réalité d’exister. Or vous avez un rôle à jouer dans l’injustice.
  • « Je n’ai pas le temps »
    Les animaux non plus. Nous parlons de vie et de mort, du fait de prendre le temps, la liberté, la vie… des animaux.
  • « Je n’ai pas de compassion pour les animaux »
    Je ne vous crois pas. Puis je vous montrer une vidéo ? Cela ne vous coûtera rien puisque ça ne vous fait rien.

 

ATTENTION :

Les discours qui accompagnent ces vidéos se doit d’être abolitionniste. Le débat ne porte pas sur les conditions d’exploitation et d’abattage mais sur le fait que les animaux ont des intérêts à vivre, peuvent souffrir, refusent de mourir… et donc font partie du champs d’application de l’éthique.

4. Tout le monde est concerné

Il est important même pour nous, militant·e·s convaincus et déterminés, de s’exposer régulièrement à ses images atroces (dans la mesure de nos capacités à les supporter) car elles permettent de ne pas oublier les enjeux, de ne pas nous relâcher, de ne pas nous habituer, de ne pas nous diviser pour des prétextes secondaires.

Regarder des vidéos permet également de ne pas subir son véganisme et d’encrer ses convictions. Attention toutefois à ne pas nourrir de haine ou à entamer sévèrement son moral ce qui serait contreproductif. Les émotions ne sont pas une fin en soi et ne doivent pas entraver la cohérence du discours.

5. Les alternatives

 Il est toujours possible d’utiliser des images qui témoignent de la sentience des animaux, de leur capacité à aimer, avoir des envies, s’amuser, sauver leurs semblables, agir en société…

Cervelle d’oiseau est un outil merveilleux pour cela.

Une nuance de plus :

Ce n’est pas parce que nous avons de l’empathie pour une entité que cette entité à des intérêts. On peut avoir de l’empathie envers des personnages de fictions, des objets, des plantes… alors qu’aucun ne peut subir de nuisance du fait de ne pas être équipé pour les ressentir.

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