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Indifférence & mépris

Le spécisme existe même si on a eu besoin de manger les animaux.
Le spécisme existe même si le terme n’a été inventé qu’au siècle dernier.
Le spécisme existe même si la définition n’est pas claire pour tout le monde.
Le spécisme, existe et comme la plupart des autres oppressions systémiques, ne repose pas sur la haine pour dominer. Il est le système qui repose sur la justification méritocratique de la domination de l’autre dans le but de posséder davantage que lui. Dans le cas des animaux, cela va jusqu’à la possession des individus eux-mêmes, de leurs enfants, de leurs corps, de leurs vies, de leurs souffrances…

La naissance du spécisme

Les animaux humains ont toujours mangé d’autres animaux. Dans un contexte de survie et sans compréhension du monde permettant d’appréhender l’éthique, la consommation d’animaux ne devait pas être un problème pour nos ancêtres (pour celleux d’entre vous dont les parents sont humains #EnfantDeRobot).

Le fait de ne pas tenir compte des intérêts des animaux à exister pour eux-mêmes était donc là dès le départ de nos civilisations. Aucune raison donc de ne pas les élever, les sélectionner, les exploiter, les tuer… Il est alors normal et accepté de disposer des animaux puisqu’on a toujours fait ainsi. On justifiera de continuer à les dominer en prétextant une supériorité issue du fait même de les avoir dominés.

C’est un RAISONNEMENT CIRCULAIRE :
On domine les animaux car ils nous sont inférieurs et on sait qu’ils nous sont inférieurs car on peut les dominer.

Le maintien du spécisme

Lorsqu’une discrimination s’inscrit dans une culture, elle devient imperceptible aux regard des membres de la société.
L’ensemble des normes, des valeurs et des idéologies qui maintiennent le spécisme sont invisibles. Traiter les animaux comme des inférieurs, amène à théoriser leur supposée infériorité et à recréer des comportements spécistes. Le spécisme entretient le spécisme. On appelle cela une boucle de rétroaction.

C’est la raison pour laquelle prendre en considération les intérêts des autres animaux est un effort. Nous sommes conditionné·e·s à voir les animaux comme des outils de production, des attractions, des décorations, des ressources alimentaires… Bref des objets, des machines organiques.

La grande majorité des spécistes n’oppriment pas les animaux en ayant conscience de les opprimer. Il n’y a ni haine, ni volonté de détruire, de faire souffrir, de dominer… Il y a un déni de leur sentience ou une indifférence envers celle-ci. C’est la raison pour laquelle on entend si souvent le « cri de la carotte » : les raisons de l’antispécisme ne sont pas comprises, car le spécisme est inconscient.

La destruction du spécisme

Il est donc impératif d’expliquer ce qu’est cette discrimination, d’où elle vient, comment elle s’inscrit dans notre société, les nuisances qu’elle occasionne… afin que la problématique soit comprise. C’est incontournable. On peut aborder le sujet par n’importe quel bout mais en fin de compte on en revient toujours à cette question fondamentale qui ne trouve pas de justification valable :

Qu’est ce qui justifie, sur le plan éthique, de disposer d’un autre être sentient ?

Pour faire comprendre que cette question n’a pas de réponse pertinente, il faut avoir préparé le terrain, désamorcer les résistances, avoir un discours accessible et organiser son argumentaire.

C’est l’objectif des sections Communication, Argumentaire, Lexique et Méthode de cette page.

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