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Détournement

Le véganisme est un mode de vie

Ceci n’étant pas l’objet du débat, voici quelque définitions du véganisme afin de pouvoir passer à la suite :

La force du capitalisme est de pouvoir se réapproprier n’importe quel objet / concept / culture… en lui accordant une valeur marchande et donc en l’incluant dans son économie de marché. Le véganisme n’échappe pas à ce principe. Or le véganisme est tout à fait différent de l’antispécisme qui est une idéologie politique visant un changement de la société.

Ainsi, lorsqu’on parle de véganisme plutôt que d’antispécisme, nous rendons invisibles les animaux. Ce principe est favorisé par les mécanismes capitalistes qui mettent en avant une dimension libérale de ce mode de vie (chacun·e fait ce qu’iel veut) plutôt que les idées qui le justifient (et impliquent un jugement moral). Nous perdons donc toute la dimension essentielle à la lutte : la diffusion de l’information et la compréhension du problème.

On va donc parler de produits véganes, de changement des habitudes, de risques sur le plan de la santé, de la difficulté d’être végane au quotidien… mais plus des animaux.

Dans les pires des cas on va même amalgamer différents concepts : véganisme, sans gluten, hygiénisme, médecine alternative, végétarisme, welfarisme…

Ce phénomène pourrait s’expliquer par un intérêt pour les commerçant·e·s et entreprises d’unifier ces différents marchés afin de n’en faire qu’un seul pour augmenter leur clientèle.

Nous ne pouvons faire comprendre le problème du spécisme si nous réduisons le discours au véganisme. Ne laissons pas le capitalisme dépolitiser nos luttes.

Une nuance de plus :

Cela ne signifie pas que le véganisme soit une mauvaise chose et qu’il ne faille pas l’être. Au contraire il est impératif d’être végane pour plusieurs raison qui seront l’objet d’un prochain visuel.

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