Le véganisme n’est pas réservé à une classe particulière de la population.
Les produits labéllisés « vegan » ne sont pas indispensables.
Cet argument de mauvaise foi a pour vocation de prendre la main dans une conversation, en accusant l’interlocuteur·ice d’être bougeois·e / riche et place le débat sur un terrain plus simple à défendre : le confort humain et la lutte des classes, au lieu de la libération animale.
Or, cette excuse est une justification pour ne pas devenir végane (alors qu’elle n’est pas la cause du non véganisme). C’est donc une stratégie défensive et offensive.
Voici quelques réponses possibles à cet argument :
- Il est faux de dire qu’une consommation végane est plus coûteuse. Le prix des denrées les moins chères étant d’origine végétale.
- Il est ironique de parler du coût de la vie végane lorsqu’on a d’importantes dépenses en alcool, tabac, sorties bar, cinéma, bowling… Et autres divertissements si tel est le cas.
- Dénoncer le « sauvetage ad hoc » qui consiste à s’accrocher à n’importe quel argument pour valider son hypothèse de départ.
- En effet, si la personne prétend ne pas être végane parce que ce serait trop cher, c’est qu’elle reconnaît la pertinence du discours.
- Il suffit alors de recadrer le discours car aucun confort humain ne justifie l’exploitation des autres animaux.
- Les animaux sont victimes d’un système de classe qui vise à les considérer comme des ressources. Un anticapitalisme pertinent inclut de fait l’antispécisme.
De plus, le véganisme n’est pas une fin en soi, et réformer la consommation ne libérera pas les animaux. La lutte est idéologique avant tout.