ATTENTION :
Il n'est pas question ici de dire qu'il ne faut pas être végane ou ne pas boycotter des produits / entreprises / États.
Consomm'action :
Néologisme qui exprime cette idée selon laquelle on peut « voter avec son caddie » en choisissant à qui l’on donne son argent, en choisissant de consommer de façon citoyenne et non plus seulement de manière consumériste.
Voici les problèmes que posent / peuvent poser la consomm’action :
- Elle repose sur la participation des citoyen·ne·s. Ceci à comme première conséquence de nier l’aspect systémique en réduisant le spécisme à des actes individuels de consommation. Or le spécisme est idéologique et culturel au delà de ses conséquences.
- Cela mène à une course de pureté (appel à la vertu) qui remplace le discours politique (exigence de justice) créant de la compétition entre les militant·e·s et renforçant les difficultés du quotidien, ce qui à pour conséquence d’isoler les militant·e·s pour lesquel·le·s la pression est trop forte, et de créer du communautarisme élitiste pour les autres.
- On pense que le problème vient des entreprises, donc on compte sur notre porte-feuille pour les faire changer. Ainsi, tant que l’exploitation animale sera rentable (et c’est le cas), il n’y aura aucune raison d’arrêter. Or, le système ne dépend pas des entreprise. C’est l’inverse : les entreprises se soumettent aux lois (normalement).
- La demande n’atteindra jamais 0. Tant que l’éthique repose sur les modèles consommatoires alors elle est libérale. Chacun·e consomme ce qu’iel veut selon ses préférences. On se retrouve à confondre légalité et moralité.
- Le cadre légal n’est pas impacté par ce principe. Les entreprises peuvent se plier aux exigences de leurs consommateur·rices, cela reste leur choix afin de vendre plus. Mais cela n’entraîne aucune conséquence sur les lois.
- Les plus grand consommateur·rices sont les institutions. Même si une grande partie de la population s’exprimait par son mode de consommation, l’impact ne serait pas si important car les écoles, les casernes, les entreprises, les mairies, les préfectures… Proposent des produits issus de l’exploitation animale.
Nous avons noté les arguments afin que vous puissiez indiquer à quel argument vous faites référence dans vos réponsesà
Une nuance de plus :
Le véganisme et le boycott sont des outils de luttes qui permettent de visibiliser des problèmes. Même si leur impact concret est souvent négligeable (et varie selon le contexte), ils restent des principes militants essentiel.