En psychologie sociale on parle de l’effet du témoin :
Phénomène des situations d’urgence dans lesquelles le comportement d’aide d’un sujet est inhibé par la simple présence d’autres personnes sur les lieux.
En d’autres mots, plus le nombre de personnes qui assistent à une situation exigeant un secours est important, plus les chances que l’une d’entre elles décide d’apporter son aide sont faibles. La probabilité d’aide est ainsi inversement proportionnelle au nombre de témoins présent·e·s.
Ce phénomène contre-intuitif s’explique principalement par un processus de dilution de la responsabilité qui se met en place à travers les personnes assistant à une même situation d’aide. D’autres explications comme l’influence sociale et l’appréhension de l’évaluation furent également mises en avant.
Merci Wikipédia.
On retrouve ce principe lorsqu’on parle de spécisme ou d’écologie et que l’argument « que puis-je faire à moi tout·e seul·e » est énoncé.
Nos actions ont beau être de faible ampleur, c’est leur empilement qui permet d’amener un changement. Il faut que ces actions cumulées finissent par être suffisamment importantes pour avoir un effet.
Une nuance de plus :
Parler de la responsabilité individuelle ne retire rien à l’analyse systémique et au fait que la structure sociétale institutionnelle soit le pilier des oppressions. Mais pour l’abattre, il faut être une masse critique (je vous laisse apprécier le jeu de mot sur la métaphore).
Si tout le monde attend tout le monde, rien ne peut changer. Mais si chacun·e se contente de son action, rien de peut changer non plus.
La dilution de la responsabilité occasionne des morts réelles. Le désengagement global et l’absence d’intervention mènent à la banalisation des oppressions. Nous pouvons agir à notre échelle dans une certaine mesure.
- En apprenant ces numéros d’urgence et en les utilisant en cas de besoin sans hésiter :
- 15 : SAMU, urgences médicales ;
- 17 : intervention de police ;
- 18 : lutte contre l’incendie (pompiers) ;
- 112 : numéro des urgences sécuritaires, de secours aux personnes ou médical, accessible dans toute l’Union européenne
- 114 : réception et orientation des personnes malentendantes vers les autres numéros d’urgence ;
- 115 : urgence sociale (SAMU social) ;
- 116 000 : urgence sociale (enfants disparus) ;
- 116 117 : permanence des soins ambulatoires ;
- 119 : urgence sociale (enfance maltraitée) ;
- 191 : urgence aéronautique (bientôt en service)
- 196 : urgence maritime (bientôt en service).
- 197 : alerte attentat – alerte enlèvement
- En apprenant les gestes de premiers secours :
Pour vous inscrire à la formation PSC1 : http://www.protection-civile.org/formations/prévention-et-secours-civiques-de-niveau-1-psc1 - En donnant notre sang, notre moelle, nos cheveux…
- En rejoignant des associations et des collectifs :
- Food not Bombs de votre ville ;
- Samu social ;
- Aide aux réfugié·e·s ;
- Clown d’hôpital (et autres super héro·ïne·s) ;
- Etc.
- En parlant avec les personnes en difficulté. Pour beaucoup de personnes souffrant de l’exclusion, toute conversation est vitale.
- Proposer une douche, des vêtements propres (surtout des sous-vêtements), un repas chaud, une nuit d’hôtel, des titres de transports… Si vous en avez la possibilité
- Prendre soin de ses proches :
- Ne pas les laisser conduire s’ils sont sous l’emprise de drogue (alcool comprit)
- Rester vigilant·e lorsqu’un·e proche n’est visiblement plus en capacité de consentir, pour éviter les situations dangereuses.
- Visitez et appeler ses proches surtout isolé et âgés.
- etc.
- N’hésitez pas à consulter l’album dédié à la solidarité de Florence Dellerie – Illustration.