Le 19 avril 2018, les député·e·s ont voté en faveur d’un amendement consistant à interdire les termes comme « saucisse de tofu », « steak de soja » ou encore « lait d’avoine ». La raison : « pratique commerciale trompeuse ».
Il faut bien sûr y voir un acte politique antivéganisme car selon cette même logique, beaucoup de produits devraient changer leurs appellations ou bien même être interdits.
- L’homéopathie par exemple ne devrait plus être vendue au rayon santé mais au rayon confiserie, voir jeu à gratter.
- Il faudrait retirer la mention « végétal » sur les produits végétariens.
- Les « nuit tranquille », « detox crepusculaire » et autre « digestion quantique » devrait ne plus figurer sur les sachets de tisane.
- Les steaks devraient s’appeler : « morceau de chair découpé de maman vache égorgée du nom de FR 9468745 ».
Il est très ironique de voir que les termes visant à occulter les animaux sont eux parfaitement acceptés sans être qualifiés de pratique commerciale trompeuse.
Mais il est aussi encourageant de constater que les institutions perçoivent une menace et que les moyens engagés concernent la consommation végétalienne. C’est bien la preuve que l’antispécisme n’est pas compris et qu’il est confondu avec le véganisme. Une idéologie ne se combat pas sur le terrain du capitalisme mais dans les mœurs. Changer le nom des produits que nous consommons n’a aucun impact sur l’animalisme. Nous ne les achetons pas pour le nom mais pour remplacer les produits issus de l’exploitation. Et ça, ça ne va pas changer.
Retrouver le texte de loi ici :
http://www.assemblee-nationale.fr/15/amendements/0627/CION-ECO/CE2044.asp
Une nuance de plus
Et de toutes façon, les similis sont loin d’être un besoin.